Une fois arrivé dans sa tente, elle cru que j'arrivai avec hâte alors que franchement j'y allais relativement tranquillement, toujours est-il qu'elle me demanda pourquoi je venais la voir en somme. Je lui expliquai donc mon idée, le fait que les personnes atteintes, plus ou moins gravement par cette saloperie puissent la voir périr par le feu. Aussi je l'accompagnai donc jusqu'à l'endroit du futur feu de joie. Bientôt tous furent rassemblés et bientôt les flammes dévorèrent avec avidité l'étendue verte. Parfois il nous semblait entendre des cris étranges comme si les arbres avaient soudainement gagné la parole. Nous attendîmes tous, avec plus ou moins d'anxiété dans nos yeux, la fin de l'incendie afin de s'assurer de notre victoire. Et elle fut complète, rien ne subsista du cauchemar qui nous avait frappé.
Nous défîmes les camps, tout fut rentré dans les navires et nous regardâmes une dernière fois avec nostalgie la destruction, notre œuvre, la seule que nous ayons accomplis ici. Ça avait quelque chose de frappant, de triste et d'héroïque, du moins pour ma part j'étais mitigé. Mais il semblait que cette fois-ci, c'était la seule décision à prendre, la seule solution adéquate au problème. Alors nous l'avions fait et même si ce n'était pas beau à voir, il était déjà trop tard pour revenir en arrière. Je fis un signe à Absol avant d'embarquer sur mon navire et je filai dans les quartiers qui nous étaient réservés, un peu perdu dans mes pensées. Mais je savais déjà que cette histoire ne s’arrêterait pas là.